faire du vélo au Japon

Vélo au Japon : location, règles de circulation & parcours mythiques

Faire du vélo au Japon est un moyen de découvrir le pays génial si vous êtes un peu sportif.
Depuis que je vis ici, j’ai investi dans un vélo de route et fait de nombreuses balades (les plus grosses étant sans doute mon voyage de Tôkyo à Osaka ou mon tour de la péninsule d’Izu).🔥

Vous aussi, vous voulez vous lancer ?

Aujourd’hui je vous explique donc tout ce qu’il vous faut savoir avant de louer ou d’acheter un vélo au Japon, les règles de circulation, etc. Et je vous parle aussi des itinéraires fun à explorer si vous en avez le temps.

Louer ou acheter un vélo au Japon

La location de vélos est plutôt simple et largement répandue, notamment autour des gares et dans les hôtels. C’est un moyen de transport de plus en plus mis en avant auprès des visiteurs pour son côté écologique. Il vous permet aussi d’éviter le métro aux heures de pointe. Je le recommande notamment pour visiter Kyôto.
Pas besoin de montrer un permis vélo. En revanche, pour effectuer la location, on vous demandera très certainement les références de votre passeport, de votre hôtel et une caution. 

Dans certaines villes, vous pouvez également louer les vélos libre-service, comme les “docomo bike share” rouges désormais assez connus de Tôkyô. Pour cela il vous suffit de télécharger leur application sur votre téléphone et de suivre les indications fournies (en anglais). 

Si vous résidez au Japon et que vous choisissez d’acheter un vélo, qu’il soit neuf ou d’occasion, alors il vous faudra fournir une adresse japonaise, compte en banque, etc.
Vous devrez impérativement l’enregistrer et l’immatriculer à votre nom. En cas de contrôle, la police vérifiera que le vélo n’est pas volé et vous appartient bien, il vous faut donc garder les papiers de votre vélo sur vous. Dans votre portefeuille, par exemple.

⚠️ Attention : si un ami japonais (ou résident) vous prête son vélo, demandez-lui de rédiger une courte note expliquant la situation. Cela peut éviter tout malentendu avec les autorités en cas de contrôle. Le vol de vélo n’est pas pris à la légère dans le pays et les étrangers sont souvent contrôlés. Il est facile de se retrouver au poste de police sur un malentendu et de s’y retrouver bloqué très longtemps sans pouvoir ne contacter personne. 😨

vélo au Japon, comment traverser


Circuler en vélo au Japon (équipements, règles de transport, etc.)

Circulation et code de la route

Au Japon, la circulation se fait à gauche, aussi bien pour les voitures que pour les vélos.

  • Lorsqu’il y a des pistes cyclables, leur utilisation est fortement recommandée. Elles sont signalées par des panneaux et/ou des bandes bleues sur le côté de la route.
  • En l’absence de piste cyclable, il est courant et toléré de rouler sur le trottoir, mais les piétons restent toujours prioritaires. Il est donc essentiel d’adapter sa vitesse et de rester vigilant, notamment dans les zones très fréquentées. Mais lorsque vous faites de grands trajets (notamment avec un vélo de route ou un vélo électrique), il est préférable de rouler sur la route. Dans tous les cas, pour tourner à droite, vous n’avez pas le droit de prendre les voies de voiture. Vous devez rester tout à gauche et traverser vers la droite en utilisant les passages piétons. Comme expliqué sur l’image ci-dessous. C’est un peu pénible, mais faites-y attention.
comment tourner à droite en vélo au Japon


Par ailleurs, il est interdit de rouler à vélo après avoir consommé de l’alcool, de tenir un parapluie, d’utiliser son téléphone ou d’écouter de la musique en roulant (même si vous verrez de nombreux Japonais le faire 🙈). Il est aussi interdit de rouler à deux sur un vélo à une seule selle.

Équipement obligatoire et sécurité

Votre vélo doit être équipé de lumières et de réflecteurs, indispensables pour rouler la nuit ou dans les tunnels. Il m’est arrivé plusieurs fois en voyage de devoir m’arrêter avant chaque tunnel pour allumer ma petite lumière rouge arrière. 🙈
Une sonnette est également obligatoire !

Le port du casque, lui, n’est pas obligatoire si vous avez plus de 13 ans. Mais il est fortement recommandé, notamment pour les trajets en dehors des zones urbaines. Lorsque je fais de petits trajets dans Tôkyô, je ne l’utilise pas, mais j’en ai un pour les grosses balades.

Pensez également à vérifier régulièrement l’état de votre vélo, notamment les freins et les pneus, et à emporter une trousse de réparation, particulièrement pour les longues distances ou les sorties en campagne. Un petit kit pour regonfler vos pneus et un outil pour démonter vos roues/selle est vraiment pratique.


💡 Même avec la meilleure préparation du monde, on est jamais à l’abri d’un accident causé par un tiers. Du coup, si vous prévoyez de voyager longtemps à vélo, pensez à l’assurance voyage. En cas de pépin, qu’il s’agisse d’un accident ou d’un autre imprévu, être bien couvert est essentiel.

Nous sommes partenaires de Heymondo, une assurance voyage que nous recommandons. pour leur couverture complète et leur excellent service client. Dans leur assurance est inclus le “sport d’aventure”, notamment le cyclotourisme ! Voici un lien affilié vers leurs services, en passant par ICI vous bénéficierez d’une réduction de 5% et vous nous permettrez de gagner une petite commission ! 🙏

équipements sécurité vélo japon


Stationner son vélo au Japon

Il est en principe interdit de garer son vélo “à la sauvage”, cependant, nous sommes très nombreux, Japonais comme résidents étrangers, à le faire pour de courtes pauses. Par exemple au moment de faire des courses, devant certains supermarchés, on peut voir une foule de mamachari, ou “vélos de maman” (ces byciclettes électriques munies de sièges bébés) garés n’importe comment. 

Ceci étant dit, je vous conseille de garer votre vélo dans les emplacements désignés payants ou non. Vous en trouverez plus facilement autour des gares ou couplés avec des parkings pour moto. Le stationnement sauvage peut entraîner la confiscation du vélo et une amende. Soyez donc attentif aux panneaux « stationnement de vélos interdit » :  駐輪禁止 . Ils seront souvent accompagnés de signes, mais pas toujours. 😉

Le vélo dans les transports en commun au Japon

Les vélos ne sont généralement pas acceptés dans les métros et les trains. L’exception concerne les vélos pliables (à condition qu’ils soient transportés en housse). Certains trains acceptent les vélos classiques démontés et rangés en housse. C’est le cas du Shinkansen que j’ai moi-même pris entre Shin-Osaka et Tôkyô avec mon vélo de route emballé (je lui retire sa roue avant). Renseignez-vous à l’avance selon la région et la compagnie ferroviaire ! La réponse peut varier en fonction des lignes.

Où faire du vélo au Japon ? 

Pour finir, voici mes recommandations d’itinéraires à vélo testés et approuvés (par moi ! ✨)

Shimanami Kaido

C’est le premier “gros” itinéraire cyclable que j’ai fait au Japon.
La route principale fait seulement 70 km, ce qui vous permet d’effectuer le trajet en une seule journée. Il relie Onomichi sur Honshu (près d’Hiroshima) à Imabari (Ehime) sur l’île de Shikoku, en passant par de petites îles de la mer intérieure de Seto.

Il s’agit en majorité d’une piste cyclable dédiée avec des vues spectaculaires sur l’océan et les ponts qui traversent les îles. De nombreux hébergements adaptés aux cyclistes et services de location de vélos sont disponibles.

J’ai recommandé la shimanami kaido à de nombreux amis, sportifs ou non, car il est même carrément possible de louer des vélos électriques (grosse triche en vue) pour le faire. Je dirais donc que c’est un parcours accessible à tous et idéal pour découvrir la culture locale et des paysages à couper le souffle sans trop de difficulté. Et le mieux, c’est que vous pouvez prendre votre temps pour découvrir les itinéraires annexes sur diverses petites îles, comme le “island explorer” qui, cette fois, vous permettra d’expérimenter des parcours plus secrets et de vous laisser surprendre.

shimanami kaido

Tour du lac Biwa (Biwaichi)

Cette fois c’est un circuit d’environ 200 km qui vous attend. Le biwaichi faisant le tour du plus grand lac du Japon (Biwako), situé près de Kyôto.

Malgré le nombre de kilomètres impressionnant, le parcours est plat, bien balisé, avec de nombreux points d’intérêt culturels.

Là encore, vous trouverez plusieurs endroits où louer des vélos/vélos électriques. Par exemple au Marriott hôtel du lac Biwa ou à Otsu.

Pour moi c’est le parcours le plus accessible tant en termes de difficulté qu’en termes d’accès concrets aux hôtels, lieux de location, etc., en raison de la proximité du lac avec les villes de Kyôto et de Otsu. Mais ce n’est pas pour autant qu’un cycliste aguerri ne pourra pas l’apprécier, car, une fois encore, les points d’intérêts autour du lac sont nombreux et les paysages très agréables.

Mont Fuji et ses lacs

Ce n’est pas un itinéraire en particulier que je voudrais mettre en valeur, mais la région elle-même. C’est indéniablement un endroit superbe pour faire du vélo. Près du mont Fuji, le tour du lac Yamanakako ou celui du lac Yamaguchiko sont des petites balades sympas pour les débutants. Si vous êtes plus expérimentés, vous pourriez tenter une randonnée Hakone/Mont Fuji, mais alors là, attention, ça grimpe sec ! Personnellement, j’ai dû mettre pied à terre plusieurs fois. 🤣
J’ai trouvé également un parcours de 110 km qui passerait près des cinq lacs. Mais je ne l’ai pas encore testé moi-même, même s’il est sur ma liste. 

Tôkyô et grandes villes

Si vous êtes amoureux/amoureuse des grandes villes, une découverte de Tôkyô ou de Kyôto en vélo peut être fun…à condition d’être prudent·e.

Des pistes cyclables existent un peu partout, comme le long de la rivière Arakawa à Tokyo. En suivant la voie verte, vous pourrez aller jusqu’à Kawagoe (une jolie ville traditionnelle). Je l’ai déjà fait sur une journée et c’était vraiment très chouette.

A Kyôto, vous pouvez aussi suivre la kamo river, depuis la gare de Kyôto jusqu’au nord avant de revenir par le chemin des philosophes. Là encore c’est une balade géniale que j’ai faite et que je recommande vivement.

routes à vélo de Tokyo
© TCVB


La Pacific Road 

La Pacific Cycling Road est la plus longue route cyclable du Japon, s’étendant sur environ 1 487 kilomètres. Elle relie la ville de Choshi dans la préfecture de Chiba, à l’est de Tôkyô, jusqu’à Wakayama City dans la préfecture de Wakayama, en longeant la côte pacifique de l’île principale de Honshu.

C’est une route cyclable nationale et une référence pour le cyclotourisme longue distance au Japon. Je ne l’ai pas faite en entier, mais j’en ai fait une grosse partie lorsque j’ai fait mon Tôkyô-Osaka, mais aussi lorsque j’ai fait le tour de la péninsule d’Izu.

Vu sa longueur, la route traverse tous types de paysages, mais aussi des villes historiques, bref, c’est un parcours idéal pour les gros sportifs qui veulent profiter d’un voyage au Japon vraiment unique. Vous pourrez y découvrir la nature, la culture locale, la gastronomie (notamment les fruits de mer frais) et les onsen.
C’est une route parfois partagée avec les voitures, comme toujours, il est donc essentiel de planifier votre itinéraire, de vous équiper pour être visible.

Le rythme du vélo permet de découvrir suffisamment de lieux différents et marquants, sans passer à côté des petits détails et des rencontres touchantes, et c’est pourquoi je l’ai moi-même adopté. Que vous choisissiez un vélo éclectique, un mamachari ou un vélo de route, assurez-vous de respecter les règles locales, d’être bien équipé et de rester vigilant, notamment en ville. Si vous avez des questions plus spécifiques, n’hésitez pas à me les poser dans les commentaires, j’essayerai d’y répondre au mieux. ☺️

Isabelle VANSTEENKISTE

Isabelle est journaliste au Japon depuis plus de 5 ans. Directrice éditoriale de Lepetitjournal.com Tokyo, un média pour expatriés français, elle travaille également comme freelance pour divers médias et a publié un thriller se déroulant au Japon : Kuro Neko.

2 commentaires

  • Laurence Fildier

    Bonjour,
    Merci pour cet article. Nous partons avec nos vélos (non pliables et mis dans l’avion) de voyage (sacoches, tente etc) au Japon d’ici quelques mois.
    Nous avons tous les accessoires de sécurité (sonnette, lumières, réflecteurs, casques etc…) car nous sommes cyclos depuis quelques années en Europe.
    Mais nos vélos n’ont pas d’immatriculation et nous n’aurons pas d’adresse fixe au Japon puisque nous espérons nous y balader 3 mois et…camper ….
    Est-ce ok de ne pas avoir d’immatriculation ? Faut-il autre chose pour prouver que les vélos sont les nôtres (facture…) ?
    Accessoirement bien que cela déborde du sujet : des amis nous ont dit qu’il était possible de camper dans tout plein d’endroits au Japon, y compris les parcs sur le mode bivouac (arrivée tard, départ tôt).
    Est-ce fiable et toujours d’actualité ?

    Merci pour vos infos et bonne continuation !

    Laurence

    • Karine

      Bonjour Laurence,
      Je suis déjà partie un mois avec mon propre vélo au Japon sans immatriculation. Il a plus de 30 ans et je n’ai plus la facture. Si vous en avez une, c’est toujours bien de l’emporter, ça ne prend pas de place ou prenez-la en photo. Mon vélo (vieux Peugeot de ville) ne doit pas être un modèle courant au Japon, on ne nous a jamais posé de question.
      Je ne sais pas où et quand vous partez mais attention à la météo ! 😉 Nous sommes partis à Kyushu en octobre et c’était très dur par moments (typhon).
      Bons préparatifs !

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