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Vous apprenez le japonais en autodidacte ?
Laissez-moi vous partager mes 5 meilleurs conseils pour apprendre le japonais depuis chez soi 🙂
Étant professeur particulier de japonais depuis 2013, je peux vous dire que j’ai vu tous les types d’élèves défiler, et je comprends désormais très vite les méthodes qui fonctionnent, et celles qui sont une perte de temps.
Néanmoins, qu’importe la manière dont vous étudiez, il y a 5 facteurs clés qui font que vous aurez beaucoup plus de chance de réussir vos études de japonais. Sans eux, il est très peu probable que vous atteigniez un jour un niveau courant dans cette langue.
Mais alors, quels sont-ils ?!
Voici mes 5 conseils pour apprendre le japonais efficacement depuis chez vous !
Conseil #1 : Avoir l’envie d’apprendre
Ça parait bête dit comme ça, mais c’est essentiel. Pour se lancer dans un apprentissage quel qu’il soit (langue, sport, art, instrument de musique, etc.), il est crucial d’avoir une véritable motivation. C’est comme en amour : si vous avez flashé sur quelqu’un, mais que c’est juste une petite amourette passagère, ça va vous plaire pendant quelques semaines, voire quelques mois, mais ensuite ça finira par s’estomper. Alors que si vous rencontrez le grand amour, votre passion se renforcera avec le temps, et vous aurez toujours envie d’en apprendre plus sur cette personne et de passer du temps avec elle.
C’est pareil pour le japonais : si votre intérêt pour cette langue est limité, vous n’aurez jamais la patience ni la motivation suffisante pour atteindre un niveau avancé. Donc posez-vous la question : est-ce que j’ai réellement envie d’apprendre le japonais ? De savoir le parler, le comprendre, le lire, l’écrire ? Est-ce que je fais de cet apprentissage ma priorité dans la vie ?
Si la réponse est oui, je vous invite au deuxième conseil ?
Conseil #2 : Se fixer des objectifs
Les objectifs nous aident à avancer dans notre apprentissage. Si vous avez déjà un but, même très ambitieux, alors tant mieux ! Il sera le fil conducteur de vos études ?
Par exemple, si votre but final est d’arriver au Japon et de pouvoir comprendre tout ce que vous voyez sur les panneaux et ce que vous entendez, c’est génial ! C’est très ambitieux, certes, mais cela va vous pousser à aller de l’avant. Vous saurez pourquoi vous apprenez ces fichus kanji ?
Autre exemple : votre but est de pouvoir regarder (et comprendre !) des anime sans sous-titre. Je pense que de nombreux apprenants du japonais ont cette envie, et c’est super ! Tout comme ceux qui veulent pouvoir jouer aux jeux vidéo japonais sans traduction. L’usage que vous ferez de la langue est concret, et chaque mot de vocabulaire ou kanji que vous apprendrez aura un impact réel sur vos hobbies.
Personnellement, la raison qui fait que je me suis lancée dans l’apprentissage du japonais est que je voulais pouvoir comprendre les paroles des chansons des artistes que j’aime, et pouvoir discuter avec eux après les concerts (*fangirl inside*).
Il y a autant d’objectifs que d’apprenants du japonais, et ils sont tous aussi géniaux les uns que les autres. Mon conseil est donc de se fixer un but lointain, et ensuite de définir des étapes intermédiaires qui soient réalisables. Votre but final, c’est le bout du tunnel. Mais d’ici là, pour ne pas vous décourager, il est indispensable de se fixer des petits buts qui seront comme des paliers à franchir avant de passer à la suite. L’examen du JLPT fractionné en 5 niveaux est par exemple un très bon moyen de définir ses paliers d’apprentissage.
Dans le cas d’un(e) passionné(e) de musique comme moi, on peut imaginer une première étape qui serait de maîtriser le vocabulaire contenu dans sa chanson préférée. Comme c’est un morceau qu’on adore, on va l’écouter souvent, et donc l’apprentissage du vocabulaire sera plus facile ?
D’ailleurs, je vous invite à aller jeter un coup d’œil à la catégorie Des chansons pour progresser ♪ de ce site pour que vous aussi vous progressiez grâce à la musique japonaise 😀
Conseil #3 : S’organiser
C’est absolument essentiel ! Que vous vouliez apprendre depuis chez vous « à la cool » sans vous mettre trop de pression, ou bien dans le cadre d’études universitaires, il est nécessaire de s’organiser pour pouvoir progresser. La première chose à faire est de se réserver un créneau pour étudier, au minimum toutes les semaines, si possible tous les jours. Je vous conseille de bloquer ce créneau horaire de manière régulière (par exemples tous les matins de 7h30 à 8h), et d’en faire une priorité dans votre journée. Il n’y aura alors plus aucune raison de ne pas réviser vos kanji ou de ne pas apprendre votre grammaire ?
Pour les personnes qui sont étudiants ou salariés et qui ont un planning fixe, c’est une énorme chance que vous avez là ! Profitez de la régularité de votre emploi du temps pour caser une ou plusieurs séances de japonais dans votre semaine.
Vous pouvez commencer petit, par exemple avec 10 minutes de japonais par jour. Psychologiquement, 10 minutes c’est vraiment ridicule, donc très facile à caser dans un emploi du temps ! Je suis sûre que vous passez plus de temps sous la douche que ça, et pourtant vous vous lavez tous les jours… ou pas ? ?
Ainsi, votre cerveau se dit que 10mn c’est faisable sans être compliqué, et c’est un bon début. Il vaut mieux faire « seulement » 10 minutes de japonais par jour plutôt que de ne pas en faire du tout. Pas vrai ? Et au fur et à mesure, vous pourrez passer à 15mn, 20mn, etc. A la fin de la semaine, ça fait beaucoup, alors imaginez au bout d’un mois, voire d’un an !
Et pour les personnes qui, comme moi, ont un emploi du temps irrégulier, je vous conseille d’inclure le japonais à une habitude que vous avez déjà et qui est régulière. Pour ma part, le seul créneau que j’ai à consacrer à l’étude du japonais, c’est le matin avant mon petit-déjeuner. Le reste de mes journées est beaucoup trop aléatoire pour pouvoir organiser quoi que ce soit. Et pour maintenir ma motivation, j’ai passé un accord avec moi-même ; je me suis dit « qu’est-ce qui peut te forcer à étudier le japonais, même quand tu n’en as pas envie ? ». Et j’ai dû me faire un chantage à moi-même en m’interdisant de déjeuner si je n’ai pas étudié le japonais pendant au moins 1h. Et comme quand je me lève, je n’ai qu’une envie c’est de manger… et bien je peux vous garantir que ça a marché !
Et
vous, quelle « carotte » pouvez-vous mettre en place pour vous forcer
à étudier ? ?
Conseil #4 : Tenir ses engagements
Eh oui, c’est bien beau d’avoir la motivation, l’envie d’apprendre, et d’avoir organisé son emploi du temps, mais si vous ne faites rien derrière… ça ne sert strictement à rien !! Apprendre le japonais depuis chez soi n’est pas toujours facile, surtout quand il n’y a personne pour nous botter les fesses.
C’est clairement l’étape la plus importante : tenez vos engagements coûte que coûte. C’est pour ça que je vous conseille de vous organiser de manière peu contraignante, surtout au début et/ou si vous n’avez pas beaucoup de temps libre. A trop vouloir en faire, vous risquez de vous dégoûter de la langue et de vous sentir frustré(e). Il vaut mieux y aller petit à petit et augmenter le rythme quand vous serez habitué(e).
Il est essentiel d’être honnête envers soi-même, et de ne pas se trouver sans cesse des excuses. On est tous humains, on a tous des milliers de choses à faire dans notre quotidien, mais si le japonais est pour vous une priorité, alors foncez !! Je le sais mieux que personne, se mettre un coup de pieds aux fesses pour travailler c’est pas facile, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Et si apprendre le japonais était si facile que ça, on serait tous bilingues, non ? ?
Conseil #5 : Être fier de soi
Voici le dernier de mes conseils pour apprendre le japonais.
Je sais que nous vivons dans une société dans laquelle être content de soi peut être mal vu, mais gardez en tête que ce que vous avez appris aujourd’hui, vous ne le connaissiez pas la semaine dernière. Tous ces kanji, mots de voca, structures de grammaire mis bout à bout, à la fin du mois vous vous direz « mais attend, je viens de progresser là, non ? », et c’est carrément cool comme sentiment ! Si vous travaillez et que vous progressez, vous avez le droit d’être fier de vous. C’est quand même normal non ? ?
Ce que je vous conseille, c’est de regarder un peu en avant en direction de votre prochain petit palier, mais surtout de regarder en arrière pour contempler le chemin parcouru. On n’y pense pas souvent, mais ça fait vraiment du bien de se voir avancer vers nos objectifs.
Et si vous avez des coups de mous -ça nous arrive à tous, et c’est normal !-, si vous vous dites « il me reste tellement de choses à apprendre, je ne serais jamais bilingue », repensez à votre objectif final. Demandez-vous pourquoi vous voulez apprendre le japonais. Il faut que ça reste une passion avant tout. Mais d’après mon expérience de professeur, c’est vraiment à la portée de tous. Ça nous demande évidemment plus ou moins de travail selon nos capacités et notre type de mémoire (auditive, visuelle, etc), mais tout le monde peut réussir. Alors がんばって (faites de votre mieux) !
Qu’avez-vous pensé de ces 5 conseils pour apprendre le japonais en autodidacte ? Est-ce qu’ils vous ont été utiles ?
J’attends également vos avis et vos propres conseils pour apprendre le japonais !
Dites-moi tout dans les commentaires, ça pourra être utile aux autres 🙂
12 commentaires
Tsuhya
Hello Sophie !
Merci pour ces conseils ! Je plussoie tout ce que tu as dit ! 😀
Je suis autodidacte depuis juin 2018 et voici quelques astuces que j’ai apprises dans mon apprentissage du japonais :
– varier les plaisirs en apprenant, autrement dit utiliser des supports différents pour ne pas s’installer dans une routine monotone et rébarbative. Après tout, on est son propre professeur, alors il faut bien trouver des carottes pour motiver l’élève qui est en nous ! Par exemple, moi j’adore chanter, alors je me suis fait des petites playlists de karaoké sur YouTube avec mes chansons préférées, et quand j’ai envie de me défouler après une longue journée de travail et que j’ai pas envie d’ouvrir mon manuel, je vais chanter quelques chansons ! Le karaoké est un super exercice pour le déchiffrage rapide et la prononciation 🙂
– trouver quelles méthodes d’apprentissage marchent sur soi : par exemple, je déteste apprendre des listes de vocabulaire par cœur. Quand je prenais des cours collectifs, je n’apprenais jamais les listes du Minna no Nihongo que nous donnait la prof parce que je n’arrivais tout simplement pas à les retenir sur le long terme. Et puis il y a quelques mois, en utilisant l’application Memrise (qui est un peu comme Anki), j’ai découvert que je retenais mille fois mieux mes mots de vocabulaire quand je les visualisais en même temps que j’entendais leur prononciation faite par des natifs, notamment dans des phrases toutes faites ! Depuis, je ne jure que par ça et j’ai créé mes propres listes sur Memrise, auxquelles j’ajoute des fichiers audio provenant du site Forvo. Ça a changé ma vie !
– pour faire écho à ce que tu disais, Sophie, je dirais qu’il faut arriver à trouver le rythme de travail qui nous convient. Je me suis rendu compte avec les cours collectifs que travailler mon japonais seulement de temps en temps me faisait perdre le fil dans mon apprentissage. Du coup, j’avais la désagréable impression de stagner… En devenant autodidacte, j’ai décidé de faire du japonais tous les jours : d’abord 20 min minimum, puis je suis passée à 30 minimum. Au début, c’était un peu difficile, mais maintenant c’est devenu une habitude et j’ai souvent tendance à dépasser le temps imposé ! Et je m’autorise également à ne pas travailler si je suis trop fatiguée. C’est tout aussi important de faire une pause quand on en a besoin pour mieux repartir ensuite du bon pied ! En faisant ça, je m’écoute et je ne me force pas, je ne fais du japonais que lorsque j’en ai vraiment envie. 🙂
Sophie - Cours de Japonais
Merci beaucoup pour ton retour d’expérience !
La musique, c’est vraiment top pour progresser, je ne cesse de le dire 😀
Bravo pour ton parcours, et très bonne continuation à toi ! ^^
TigreVolant
Bon, je vais commencer a voir tes videos, car t’es belle.
Injuste ? tampis.
Bideau Robert
Bonsoir j utilise une méthode intitulée 15 mn pour apprendre le japonais avec de l audio depuis juillet dernier et renforcement par vocabulaire de larousse ça avance doucement
Vrai que les tournures sont différentes et les kanjis
Je continues