contes japonais célèbres à découvrir

7 contes japonais célèbres

Les contes folkloriques japonais s’inspirent des deux principales religions du pays : le shintoïsme et le bouddhisme, ainsi que d’autres histoires venues d’Inde, de Chine ou encore de Corée.

Ces contes étaient traditionnellement divisés en de nombreuses sous-catégories : les « mukashi banashi » (récits de temps anciens), les « namida banashi » (histoires tristes), les « obake banashi » (histoires de fantômes), les « ongaeshi banashi » (histoires de bonté), les « tonchi banashi » (histoires pleines d’esprit), les « warai banashi » (histoires drôles) ou encore les « yokubari banashi » (histoires d’avarice).

Je partage dans cet article sept contes japonais à connaître absolument, parmi les plus populaires, toutes catégories confondues. Vous pouvez en retrouver plus dans les playlists YouTube dont je vous parle en fin d’article !

Des contes japonais à connaître

Ces contes sont un peu des équivalents de Cendrillon, de Hansel et Gretel ou encore de La Belle et la Bête. Ce sont des récits populaires qui ont connu de très nombreuses versions et qui inspirent toujours aujourd’hui les créateurs. Le premier, Kaguya Hime, a par exemple été adapté par les studios Ghibli en un magnifique dessin animé il y a déjà plusieurs années.

Attention, je ne vais pas partager ici l’intégralité de ces contes. Parce que, comme je viens de le dire, il en existe de nombreuses versions. Je vous laisse le plaisir de les rechercher et de choisir votre préférée.

Kaguya Hime

affiche de kaguya hime par les studios Ghibli
©Studio Ghibli – Kaguya Hime

赫映姫, Kaguya Hime, est un conte également connu sous le nom de Princesse Kaguya ou Le conte du coupeur de bambou (竹取物語, Taketori Monogatari). 

Il est considéré comme l’une des histoires les plus anciennes du Japon. Le conte raconte l’histoire d’une mystérieuse et belle princesse nommée Kaguya (Hime signifiant « princesse »), découverte bébé à l’intérieur d’une tige de bambou brillante et élevée par un coupeur de bambou et par sa femme.

En grandissant, Kaguya Hime attire de nombreux prétendants, dont cinq nobles princes. Elle leur impose diverses tâches impossibles pour prouver leur amour, comme trouver des objets rares et magiques. La fin du conte est plutôt surprenante et s’éloigne selon moi de ce que l’on pourrait trouver dans un conte traditionnel européen. ☠

Cette histoire a inspiré de nombreuses adaptations dans la littérature, au théâtre, au cinéma et d’autres formes de médias au cours des siècles. Kaguya Hime est d’ailleurs souvent représentée comme un symbole de beauté et de mystère.

Momotarô

Momotaro et ses amis

Momotarô (桃太郎) est un personnage populaire du folklore japonais et le protagoniste de l’un des plus célèbres contes populaires du Japon. Le nom « Momotarô » se traduit par « Tarô-pêche » (Tarô étant un prénom masculin très commun au Japon). 

Selon le conte, Momotarô serait venu sur Terre à l’intérieur d’une pêche géante, trouvée flottant sur la rivière par un couple de personnes âgées. Lorsqu’ils ouvrirent la pêche, ils découvrirent le petit garçon à l’intérieur et l’appelèrent Momotarô. En grandissant, Momotarô décida d’entreprendre un voyage pour vaincre une bande d’ogres (oni en japonais) qui semaient le trouble dans la région. Il se fait plusieurs alliés sur le chemin : un chien, un singe et un faisan.

Urashima Tarô

Urashima taro sur la tortue, sous la mer

Urashima Tarô (浦島太郎) est un conte japonais qui raconte l’histoire d’un pêcheur nommé Urashima Tarô (oui, je sais, les titres de ces trois premiers contes ne sont pas débordants de créativité 😅). 

Dans ce conte, Urashima Tarô sauve une tortue maltraitée par des enfants sur une plage. Pour lui exprimer sa gratitude, la tortue l’emmène au palais du dragon (Ryûgû-jô) sous la mer, où il rencontre la belle princesse Otohime. Il passe ce qui lui semble être plusieurs jours au palais, mais décide finalement de retourner à la surface. La princesse lui donne une boîte mystérieuse appelée tamatebako, en l’avertissant de ne jamais l’ouvrir.

Les noms de Otohime et tamatebako vous disent quelque chose ? 👀 La référence ne se retrouve pas seulement dans One Piece vous l’imaginez bien ! Je pense également au Manga Love Hina qui proposait toute une séquence où le personnage principal souffre d’une forte fièvre et s’imagine en Urashima Tarô.

Issun Bôshi

Issun Boshi, un célèbre conte japonais semblable au petit poucet


Issun Bôshi (一寸法師), c’est l’histoire d’un petit garçon qui ne mesure qu’un centimètre. Malgré sa taille, Issun Bôshi fait preuve d’un grand courage et d’intelligence.

Dans l’histoire, Issun Bôshi naît d’un couple âgé et sans enfant qui a longtemps prié pour en avoir un. Malgré sa petite taille, il décide de partir en voyage pour chercher fortune et prouver sa valeur. Il part à l’aventure armé d’une aiguille en guise d’épée, d’un bol de riz en guise de bateau et d’un cure-dent en guise de pagaie.

Je pense que vous verrez tout de suite des similarités entre ce conte et l’histoire du Petit Poucet. N’est-ce pas fascinant de voir que malgré des océans séparant les cultures, les mêmes histoires se transmettent de génération en génération ?

Shitakiri Suzume

la vieille femme punie par le moineau


舌切り雀, Shitakiri Suzume est un conte populaire japonais qui se traduit par  « Le moineau à la langue coupée”. Ce conte est celui qui me fait le plus penser à un conte européen dans sa structure et dans sa morale. 

Un vieil homme sauve un moineau blessé dans son jardin et le soigne malgré les remontrances de sa femme qui lui reproche de gaspiller leurs ressources. Un jour, alors que le mari est absent, le moineau affamé mange le riz du couple. Furieuse, la femme décide de lui couper la langue pour le punir, et le petit oiseau s’enfuit. Quand le mari rentre à la maison et découvre ce que sa femme a fait, il se précipite dans la forêt pour retrouver l’oiseau…

Si vous désirez connaitre la suite, j’ai fait 3 vidéos de lecture de ce conte pour le lire en japonais et le traduire avec vous en français 🇫🇷

J’ai gardé deux histoires plus effrayantes et pas moins populaires pour la fin ! Les voici :  

Hôichi le sans oreille

Hoichi le sans oreille, un conte japonais célèbre
Hoichi le sans oreille par Midjourney

« Hôichi le sans oreille » est une légende japonaise popularisée par le recueil de contes traditionnels « Kaidan », écrit par Lafcadio Hearn au début du 20e siècle. L’histoire raconte les épreuves d’un musicien aveugle nommé Hôichi, connu pour sa grande habileté à jouer du biwa, un instrument à cordes japonais. 

Dans cette histoire, Hôichi est approché par les esprits de guerriers morts qui le convoquent pour jouer devant leur seigneur décédé. Hôichi, inconscient des intentions malveillantes des esprits, accepte de jouer pour eux chaque nuit. Cependant, les moines d’un temple voisin s’inquiètent pour lui et décident de le protéger. Ils dessinent alors des sutras sacrés sur son corps pour le rendre invisible aux yeux des esprits. Est-ce que tout cela peut bien se terminer ?

Yotsuya Kaidan

très célèbre illustration du conte japonais yotsuya kaidan


Yotsuya Kaidan (四谷怪談) est l’une des histoires de fantômes les plus célèbres du Japon. Ce conte japonais terrifiant parle de trahison, de meurtre et de vengeance surnaturelle.

Un samurai empoisonne sa femme Oiwa pour en épouser une autre. Mais le fantôme de la femme assassinée refuse de reposer tranquillement dans sa tombe. Elle devient un fantôme vengeur qui traque le samurai jour et nuit, l’entraînant lentement mais sûrement dans la folie. Plusieurs versions du conte détaillent l’empoisonnement de Oiwa et comment celui-ci défigure son visage pendant son agonie.

On peut affirmer sans risque que cette histoire a inspiré la plupart des figures de “onryô” que l’on trouve dans les films de la J-horror comme Sadako (The Ring).

Le vocabulaire des contes de fées

Pourquoi ne pas essayer de les lire en langue originale ? Pour vous y aider, voici un peu de vocabulaire des contes de fées !
Les contes sont en effet un très bon support pour commencer à pratiquer votre lecture en japonais.

  • 昔々 – mukashi mukashi :  C’est l’équivalent japonais de « Il était une fois », utilisé pour commencer un conte
  • 物語 – monogatari : histoire/conte
  • 王 (様) – ô (sama) : roi 
  • 王子 (様) – ôji (sama) : prince
  • 王女 (様) – ôjo (sama) : reine
  • 姫 (様) – hime (sama) : princesse
  • 木こり- kikori : bûcheron
  • 農民 – nômin : paysan
  • 漁師 – ryôshi : pêcheur
  • おばあさん – obâsan : vieille femme/grand-mère
  • おじいさん – ojîsan : vieil homme/grand-père
  • 城  – shiro : château
  • 王国 – ôkoku : royaume
  • 巨人- kyojin : géant
  • 鬼 – oni : ogre
  • 悪魔 – akuma : démon
  • お化け – obake : fantôme 
  • 魔法使い – mahôtsukai : magicien
  • 指輪 – yubiwa : anneau/bague
  • 鍵 – kagi : clé
  • 鏡 – kagami : miroir
  •  呪い – noroi : maléfice/malédiction
  •  宝 – takara ou 宝物 – takaramono : trésor

Pour connaître la différence entre takara et takaramono, j’avais fait cette petite vidéo explicative !

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que je fais régulièrement des sessions “lecture” en japonais sur YouTube ou Twitch. Si les contes japonais vous intéressent et que vous voulez progresser dans votre apprentissage du japonais sans même vous en rendre compte, je vous conseille donc de mettre ma playlist de contes japonais dans vos favoris !

Sophie - Cours de Japonais

Sophie, professeur de japonais depuis 2013, a créé sa formation OBJECTIF JAPON en 2020 et a accompagné depuis des milliers d’élèves dans leur apprentissage du japonais. Sur son site et sur les réseaux, elle partage les astuces qui lui ont permis d’apprendre elle-même le japonais.

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